Huit étapes INCONTOURNABLES pour gagner confiance en soi !
par Alex Mantrach
par Alex Mantrach
Tout comme l’on ne naît pas leader, on le devient ; on ne naît pas nanti d’une confiance en soi inébranlable, on l’acquiert. De même, le manque de confiance en soi n’est pas une caractéristique innée : il s’agit au contraire du corollaire d’expériences personnelles malencontreuses ayant sapé, peu à peu, notre foi en nos capacités. Dans tous les cas, le manque de confiance en soi n’est pas une fatalité mais quelque chose sur lequel l’on peut agir pourvu de le décider. Dans cet article, je vous propose une démarche décomposée en huit étapes qui m’a permis, à titre personnel, de regagner confiance en moi.
Tu hésites.
Tu hésites encore.
À mesure que tu envisages l’idée de passer à l’acte, ton cœur se met à battre contre ta poitrine, de plus fort en plus fort.
Tes mains sont moites et ta gorge serrée. Tu sens une perle de sueur dévaler le long de tes côtes.
Tu sais que ta réponse est pertinente — en tout cas, plus que toutes celles qui ont été formulées jusqu’à présent. Tu en as l’intime conviction. Et pourtant, la peur de l’exprimer en public te cheville au corps. Tu doutes à mort.
Alors que tu t’apprêtes à abandonner l’idée de passer à l’acte , une phrase te revient soudainement à l’esprit, fulgurance projetée en avant-plan de ton esprit par ton subconscient :
Tu ne veux pas te faire contrôler par quoi que ce soit. Tu refuses l’idée. Absolument. Tu sais que tu es plus fort que ça, alors tu te lances.
Tous les regards se polarisent sur toi.
Tu bégaies, bredouilles deux-trois syllabes. On te demande de répéter mais tu bafouilles encore. La tension monte d’un cran. Chaque fois que ta langue fourche, une décharge d’adrénaline vient te secouer de l’intérieur. Tu penses que tout le monde le voit. Non : tu ‘sais’ que tout le monde le voit ! Tu es en train de perdre pied. On te demande d’essayer de reformuler ta phrase mais tu es totalement bloqué : tu ne sais plus quoi dire.
« Jamais je n’aurais du oser prendre la parole, jamais ! »
Pour être débarrassé, tu dis que tu as déjà obtenu une réponse … à la réponse que tu voulais fournir.
Tu te rassois.
Tu as honte.
Furieux contre toi-même, tu replonges dans ce processus d’auto-flagellation qui t’es si cher : « Put@!* mais accouche nom d’un chien ! » « C’est juste pas possible de flipper à ce point ! » « Je vais passer pour quoi maintenant ? Une buse aphone ?! … »
Et alors ?
Et alors ?…
++++
Celles et ceux qui me connaissent auraient du mal à croire que je suis la personne dont il est question ici.
Il y a moins de dix ans de cela, j’étais en effet littéralement paralysé à l’idée de prendre la parole en public. Chaque fois que je le faisais, mes mains devenaient moites, ma gorge se serrait et mon cœur se mettait à battre à la chamade.
Évidemment, mon manque de confiance en moi ne s’arrêtait pas là et se manifestait de bien d’autres façons, parfois presque paradoxales : arrogance, procrastinations, besoin incessant de me justifier auprès de personnes n’en ayant que foutre de mes histoires, … bref !
Mais aujourd’hui, ce vieux moi n’est plus et je peux bel et bien vous affirmer qu’il appartient au passé !
Non pas que je ne fasse plus montre d’arrogance à l’occasion, ni que je n’ai plus du tout le trac quand je parle en public mais seulement, la GRANDE différence avec avant, c’est que :
• D’un, je ne « subis » plus mon comportement : désormais, je le choisis ;
• De deux, je ne suis plus immobilisé par ce qui m’effraie ;
Malgré des doutes et appréhensions légitimes face aux circonstances de la vie, j’avance dans la direction qui me sied car j’ai désormais pris conscience de ce dont je suis CAPABLE.
En d’autres termes : j’ai gagné confiance en moi !
La confiance en soi est une qualité qui est loin d’être distribuée équitablement.
Alors que certains en ont à revendre, d’autres en manquent presque maladivement.
Elle est pourtant la clé d’une vie heureuse et épanouie !
Car là où les personnes qui manquent de confiance en elles ont toutes les difficultés du monde à réussir, celles qui sont sûres d’elles-même réussissent avec une apparente facilité, en dépit d’un sort qui peut parfois leur être défavorable.
Comment expliquer de telles différences ?
Comment expliquer que certaines personnes aient du mal à croire en leurs chances alors que d’autres éprouvent une foi manifestement inébranlable en leurs capacités, croyances qui finissent invariablement par rejaillir sur tous les autres domaines de leur existence ?
La réponse à cette question tient en trois petits mots clés qui recèlent d’un pouvoir presque magique : “confiance” “en” “soi” — ces personnes ont CONFIANCE en elles !
Les personnes confiantes inspirent en effet confiance aux autres : à leurs amis, leurs clients, leur patron, leurs pairs, leur auditoire, … Gagner la confiance des autres est d’ailleurs l’un des moyens clés par lequel elles parviennent à élargir leur cercle d’influence et à “se hisser plus haut” dans la vie.
À l’inverse, les personnes qui manquent de confiance en elles inspirent pour leur part moins confiance, se voyant de ce fait priver l’accès à ce à quoi elles pourraient prétendre par les personnes qui ont, elles, foi en leur capacités.
Or, peut-être que comme moi il y a quelques années, cette qualité vous fait encore défaut ? Peut-être manquez-vous toujours de ce zeste de confiance supplémentaire qui vous ouvrirait les portes à tant de choses ?
La bonne nouvelle, c’est que si c’est le cas, il n’y a rien d’immuable à cette situation !
Et que vous travaillez sur la vôtre ou sur celle d’une personne que vous souhaiteriez aider, une chose est certaine : le jeu en vaut définitivement la chandelle !
Dans cet article, je vous propose donc de découvrir une approche séquencée en huit étapes pour développer et enrichir votre capital confiance, approche qui se fonde à la fois sur mon expérience d'”ancien timide” et mes nombreuses lectures sur le sujet.
Il n’est pas évident de définir de façon précise ce qu’est la confiance en soi.
En substance, on peut néanmoins dire qu’il s’agit du sentiment de posséder les ressources intérieures, suffisantes et nécessaires, pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixé et surmonter les obstacles de la vie, qu’importe leur difficulté.
Avoir confiance en soi, c’est donc croire en sa capacité à penser et à apprendre, à prendre des décisions, à faire des choix, à s’adapter et à agir d’une manière qui nous est favorable.
Pour employer une métaphore, c’est avoir reçu les cartes du Destin et savoir que, peu importe la qualité de “notre main”, l’on est capable de remporter la partie.
La confiance en soi est souvent assimilée, à tort, à de nombreux concepts voisins comme l’estime de soi ou l’arrogance. Je tiens à clarifier la nuance entre ces termes car ils sont souvent utilisés, à tort, de façon interchangeable.
La confiance en soi est le sentiment de sécurité que l’on éprouve vis-à-vis de soi.
Le psychologue, Jean Garneau, la définit comme « l’évaluation réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour affronter une situation particulière » : puisque je pense avoir les ressources nécessaires pour affronter une situation, je me sens en sécurité.
L’estime de soi, pour sa part, est l’opinion favorable que l’on a de soi.
La psychologue, Michelle Larivey, la présente comme « le résultat d’une auto-évaluation […], d’un baromètre révélant dans quelle mesure nous vivons en harmonie avec nos valeurs ».
Maintenant, avoir confiance en soi ne veut pas dire croire posséder toutes les qualités de la Terre et zéro défaut.
Il ne s’agit pas non plus de marteler aux autres — ou de leur faire très explicitement comprendre — à quel point l’on est le meilleur qu’eux (sauf si c’est effectivement le cas parce qu’on s’appelle Mohammed Ali … ou Alex ;-).
Non. Ça, c’est de l’arrogance.
Alors que la confiance en soi consiste en « une évaluation honnête et réaliste de ses capacités », l’arrogance consiste pour sa part en une survalorisation de ses qualités aux dépends de la considération due à autrui.
Maintenant que les concepts sont définis, il faut savoir que deux choses contribuent à bâtir et à développer sa confiance en soi (cf. graphique ci-dessous) :
1. L’efficacité personnelle
2. L’estime de soi
L’efficacité personnelle se gagne lorsque l’on parvient à développer des aptitudes et à atteindre un ou plusieurs objectifs que l’on s’est fixé dans la vie. C’est le sentiment d’être capable de (se) lancer et de relever des défis.
L’efficacité personnelle constitue une composante importante de l’estime de soi, qui est le sentiment plus général que l’on a de sa propre valeur. Les personnes qui ont un sentiment d’efficacité personnelle élevé ont tendance à avoir une meilleure estime d’elles-mêmes : en plus de se sentir capables, elles sentent qu’elles « ont ce qu’il faut » et qu’elles méritent d’être heureuses.
Bien que similaires, l’estime de soi et l’efficacité personnelle ne se développent toutefois pas de la même façon.
Le sentiment d’efficacité personnelle est une compétence qui s’acquiert principalement au gré de nos expériences personnelles, ce qui inclut nos réussites comme nos échecs. Dans une moindre mesure, ce sentiment se développe également à travers l’observation des réussites et des échecs des autres et les encouragements et découragements que l’on reçoit du monde qui nous entoure.
L’estime de soi est pour sa part un état qui découle principalement de notre propension à vivre en harmonie avec nos valeurs : plus nous vivons et agissons en concordance avec nos valeurs, meilleure est notre estime de nous-même. En d’autres termes, à chaque fois que vous agissez vertueusement, vous ajoutez un crédit à votre capital « estime personnelle » ; en revanche, à chaque fois que vous allez à contresens de vos valeurs, vous retranchez un crédit à l’estime que vous vous portez.
Pour le coach en développement personnel américain, Steven Covey, avoir une opinion favorable de soi — donc une bonne estime de soi — dépend principalement de notre capacité à honorer nos engagements vis-à-vis de nous-même (d’abord) et des autres (ensuite). Pour reprendre sa métaphore, nous développons et renforçons notre estime de nous-mêmes lorsque nous parvenons à maintenir le cap fixé par notre « boussole intérieure » — autrement dit, par nos principes —, et ce, quelles que soient les circonstances.
Aussi, comment développer cette confiance en vous inébranlable qui vous permette d’exploiter à 100% votre potentiel ?
La mauvaise nouvelle, c’est qu’il n’existe aucun remède miracle, ni solution administrable en cinq minutes.
Pratiquer la méthode Coué en vous répétant inlassablement que vous êtes le roi du monde peut certes marcher durant quelques minutes ; cela dit, à l’instar des autres méthodes d’auto-suggestion, cette technique ne produit généralement pas, à elle seule, de résultats durables.
Programmer (ou reprogrammer) votre mental pour y systématiser cet état de croyance en vos capacités nécessite de vous entraîner à vous reconditionner mentalement.
La bonne nouvelle donc, c’est que, comme tout le reste, la confiance en soi peut s’acquérir en travaillant sur soi, par le renforcement de son sentiment d’efficacité personnelle et de son estime de soi. Et la meilleure nouvelle, c’est qu’en la développant, vous allez également vous donner plus de chances de réussir ! Car comme je viens de l’expliquer (cf. “Les limites de la pensée positiviste”), une partie de la confiance que l’on acquiert dans la vie découle directement des choses que l’on a réussi à accomplir : ainsi, plus vous réussissez, plus vous gagnez confiance en vous et plus vous gagnez confiance en vous et mieux vous réussissez, un véritable cercle vertueux !
Bref, fin du suspense, voici sans plus tarder les huit étapes à suivre pour développer votre confiance en vous (⇓) !
Même si le « pourquoi » importe moins que le « comment », la première des choses à faire si vous manquez de confiance en vous est de comprendre pourquoi vous en manquez ; autrement dit, d’en identifier la ou les cause(s) sous-jacente(s).
L’éclairage de ces causes va en effet vous permettre de mettre en place la ou les stratégies les plus appropriées pour vous aider à vous relever et à développer votre capital confiance.
Les causes d’un manque de confiance en soi sont multiples mais les plus récurrentes sont :
Il s’agit d’une des peurs les plus répandues à l’origine d’un manque de confiance en soi : se préoccuper de façon excessive du regard des autres.
— Vont-ils apprécier ce que je porte/ce que je dis/comment je le dis ?
— Que vont-ils penser de ma prestation ?
— J’ai été nulle ! Tout le monde va dire que XYZ …
— Si je fais moins bien que X, tout le monde va se moquer de moi/dire que, etc.
Quand elle est raisonnable, cette préoccupation vis-à-vis de l’opinion d’autrui n’est pas nécessairement une mauvaise chose dans la mesure où elle nous pousse à nous remettre en question et à mieux faire.
Mais quand elle devient envahissante au point de nous dicter nos choix et de contrôler notre vie, elle se mue en véritable poison qui nous prive de notre libre-arbitre et nous interdit l’accès au bonheur véritable.
Cela amène invariablement à vivre dans un climat permanent d’insécurité — « Que va penser X ? », « Que va dire Y ? », « Comment va réagir Z ? » — angoisse qui fragilise les bases mentales et émotionnelles sur lesquelles repose la confiance en soi.
Pis encore : lorsque l’on donne prééminence aux opinions des autres sur les nôtres, l’on n’agit plus en concordance avec nos valeurs ! Peu-à-peu, nous finissons donc également par saper notre estime de nous-même.
Finalement, nous vivotons comme des girouettes fébriles soumises aux aléas d’attentes irréalisables au lieu de vivre comme des personnes intègres qui assument leurs choix et ne s’excusent aucunement d’être elles-même !
Avoir une perception négative de soi et le sentiment d’être incompris, ou mal aimé, est une autre cause répandue d’un manque de confiance en soi.
Généralement, les causes de ce sentiment remontent à l’enfance : recevoir une éducation trop stricte, trop critique ou surprotrectrice va alors venir inhiber l’expression de notre Moi véritable.
Si vous avez par exemple été humilié(e), ignoré(e) ou blessé(e) lorsque vous étiez petit(e), cela peut vous avoir fait douter de vous et donné le sentiment d’être le vilain petit canard du groupe ou de la famille.
Maintenant que vous êtes adulte, vous avez peut-être du mal à vous “émanciper” sur le plan émotionnel et social car l’enfant qui sommeille en vous est habité par un certain nombre d’insécurités vis-à-vis du monde qui l’entoure. Et tant que vous restez sous l’emprise de ces sentiment(s) d’insécurité, vous ne pouvez construire, ni solidifier, les bases émotionnelles et affectives sur lesquelles repose la confiance en soi.
Il s’agit autant d’une cause que d’un effet du manque de confiance en soi : l’incapacité à s’affirmer devant les autres.
Encore une fois, c’est dans notre éducation que s’enracinent le plus souvent les causes de cette incapacité : un cadre éducatif trop strict ou trop critique à notre égard aura en effet tendance à « étouffer » notre capacité à nous exprimer librement.
Une fois adulte, nous aurons alors beaucoup de mal à faire valoir notre point de vue et à nous affirmer devant les autres.
Le modèle parental joue également un rôle important. Des parents qui fuient systématiquement la confrontation et manquent d’assertivité auront tendance à « contaminer » leur(s) enfant(s) par l’exemple — ou plutôt, le contre-exemple — qu’ils lui/leur donnent.
Le perfectionnisme exacerbé est, lui aussi, autant une cause qu’un effet du manque de confiance en soi :
• La cause dans la mesure où, étant donné qu’il est impossible d’être parfait, le désir de l’être entretient en soi un sentiment permanent d’insécurité. En visant systématiquement la perfection, l’on se condamne alors à ne pas réussir et donc, à être déçu par soi-même (= efficacité personnelle ↓). Se développent alors de nouvelles peurs et de nouvelles croyances qui vont venir exacerber cet état latent d’insécurité.
• L’effet dans la mesure où c’est “parce que je manque d’estime de moi que je dois faire un travail irréprochable, sinon je [pense que je] ne vaux rien”. La grossière erreur que l’on commet alors est de confondre les résultats que l’on produit avec ce que l’on est : “Si les résultats que je produis sont parfaits, ça va, je suis ok ; s’ils sont en deçà de “parfaits”, alors je ne vaux rien”. Nous ne sommes pas les résultats que nous produisons même si de bons résultats améliorent incontestablement notre confiance en nous et de mauvais résultats appellent, de temps à autres, à une nécessaire remise en question.
Après, ce qu’il faut savoir, c’est qu’avec le perfectionnisme, tout est question de dosage.
Vouloir que les choses soient bien faites et prendre le temps de les fignoler est sans nul doute une qualité. Mais à partir du moment où ce désir de vouloir bien faire nous pousse à sans cesse procrastiner et à fixer la barre si haut que l’on se condamne à échouer à l’atteindre, cela devient un défaut. Comme pour tout dans la vie, il faut savoir trouver un juste milieu.
Par certains aspects, la culpabilité est un sentiment utile : elle nous montre que nous avons enfreint nos “règles morales” en agissant à l’encontre de nos valeurs.
La culpabilité va alors agir comme un signal d’alarme pour nous avertir de la “faute” que nous venons de commettre (NDA. Parfois, la culpabilité ne provient pas d’une faute que l’on a commise mais d’une faute dont on se sent, à tort, responsable). Une fois la faute en question “réparée”, le signal qu’elle émet “s’éteindra” tout seul et le sentiment de culpabilité que nous éprouvions s’évanouira.
Cela dit, la culpabilité peut rapidement virer au sentiment stérile — voire au poison pour tout notre être — si l’on n’y prend pas garde !
Lorsque l’on se sent en effet coupable d’avoir commis un acte contraire à nos valeurs, celui-ci finit, tôt ou tard, et d’une façon ou d’une autre, par “peser” sur notre conscience. On peut alors chercher dans le déni ou l’usage de drogues et d’alcool l’échappatoire salvatrice par laquelle fuir à ce sentiment oppressant ; sauf qu’en réagissant de la sorte, l’on ne fait qu’aggraver les choses.
Par effet ricochet, c’est notre confiance en nous-même qui finit par pâtir de notre refus d’admettre et de corriger la faute qui pèse sur notre conscience.
C’est pourquoi, il est important de tenir compte des sentiments de culpabilité que l’on éprouve et d’agir avant que ceux-ci ne libèrent leur venin paralysant.
Comme nous venons de le voir, la peur de la critique, l’incapacité à s’affirmer, le perfectionnisme et le fait de se sentir inférieur, ou coupable, sont autant les causes (origines) que les effets (symptômes) d’un manque de confiance en soi. Cette ambivalence vient de ce que ces écueils ne sont pas la véritable source, mais de simples épiphénomènes, du manque de confiance en soi.
Cette peur d’être rejeté explique simultanément pourquoi nous avons peur de ne pas être à la hauteur, sommes paralysés par la critique et nous avérons incapables de nous affirmer devant les autres.
Ma théorie sur la question est la suivante : pour reprendre une célèbre maxime d’Aristote, « l’être humain est un animal social », ce qui signifie que notre survie en tant qu’individu dépend, en partie, de notre adhésion à la communauté des Hommes.
Il y a cent mille ans — époque où nos chances de survie, seul dans la nature, étaient très faibles —, ce constat était on ne peut plus véridique : être exclu de la communauté signait alors, presque à coup sûr, notre arrêt de mort.
Aujourd’hui, en revanche, les choses ont bien changé : se trouver en marge de la société n’est en effet plus nécessairement synonyme de mort imminente.
Certes, la recherche démontre que les personnes qui se sentent seules et isolées ont de plus forts risques de mourir prématurément que celles qui se sentent aimées et sont bien entourées ; cela dit, ce n’est parce que “je choisis de m’éloigner de ce qui ne me correspond pas (ou plus) que je vais finir seul(e), a fortiori à végéter dans mon coin jusqu’au jour de ma mort” ! Non, “si je veux être heureux et confiant, j’ai le devoir et la responsabilité de prendre soin de moi en m’éloignant de ce qui est susceptible de me faire du mal … et le devoir et la responsabilité aussi de me rapprocher de ce qui est susceptible de me faire du bien”.
Et bien que la plupart d’entre nous le savent, nous continuons souvent de faire des pieds et des mains pour satisfaire les attentes écrasantes de personnes toxiques et de mener notre existence par procuration, pour et à travers ces autres qui ne nous apportent pas grand chose, voire rien. Dans quel but ?
J’ai moi-même longtemps été ainsi. Mais comme le dit le fameux slogan de cette publicité pour lunettes : “Ça, c’était avant”.
Ce que je vous propose de faire si vous voulez gagner ou regagner confiance en vous, c’est donc de défier votre peur d’être “rejeté”.
Faites-vous à l’idée qu’il est de toute manière IMPOSSIBLE de plaire à tout le monde à moins de “travestir” votre personnalité auquel cas, c’est votre estime de vous-même qui risque d’en prendre un coup car vous ne vivrez plus en phase avec vos principes !
Cessez de vous éver-‘tuer’ à répondre aux attentes irréalistes de celles et ceux qui ne vous apportent rien et ne vous correspondent en rien car cela ne fait que diminuer votre sentiment d’efficacité personnelle !
À la place, choisissez votre camp et vos batailles en gardant en tête que le plus important, ce n’est pas d’être aimé par tous mais respecté par le plus grand nombre …
Je peux vous assurer qu’en vous affranchissant du poids oppressant du regard des autres, vous parviendrez à vous émanciper sur le plan émotionnel comme jamais auparavant : c’est un mal nécessaire pour développer votre confiance en vous et estime de vous !
Sans en modifier le sens, on pourrait reformuler la citation de Ford de la sorte : « celui qui se dit qu’il peut et celui qui se dit qu’il ne peut pas ont généralement tous les deux raisons ».
La pensée ne se manifeste en effet-elle pas souvent dans notre esprit sous la forme d’un discours avec soi-même ?
Toute la mouvance de l’autosuggestion et de la pensée positiviste se fonde d’ailleurs sur cette prémisse que ce que l’on se dit et ce que l’on se répète finit, tôt ou tard, par se matérialiser : ainsi, “si je me dis que je peux, in fine, je pourrais alors que si je me dis que je ne peux pas, in fine, je ne pourrais pas”.
Cette prophétie auto-réalisatrice est l’une des raisons pour lesquelles il est si difficile de gagner confiance en soi.
La logique est la suivante : “Puisque je n’ai pas confiance en moi, je me dis que je ne peux pas/que je n’en fais jamais assez ⇒ et puisque je me dis que je ne peux pas/je n’en fais jamais assez, je n’y arrive pas/j’ai l’impression de ne jamais en faire assez (sentiment d’efficacité personnelle ↓) ⇒ et j’ai alors encore moins confiance en moi”. Un véritable cercle vicieux !
De plus, nos peurs ajoutent à la perversité de ce discours intérieur délétère en exagérant les risques inhérents à nos tentatives et les conséquences potentiellement négatives de nos échecs : « Et si je rate, que vont-ils dire ? Ça va être la honte ! », « Je ne vaux rien, je ne mérite pas d’être avec elle/lui », « Je me suis totalement planté(e) ! Je suis CATASTROPHIQUE !!! Plus jamais je pourrai/ferai, blablabla. … », etc.
“Qu’est-ce-que chaque jour sinon une bataille constante entre la Voie (voix ?) de la vertu et la Voie du mensonge ?”
Notez la rudesse des mots et la virulence du ton employé.
Pourriez-vous maintenant me dire ce qu’il y a de constructif à se parler à soi-même de la sorte ?
…
ABSOLUMENT RIEN !
Il est en revanche bien plus constructif de se dire : « Qui ne tente rien à rien ! Je vais faire de mon mieux et ensuite, advienne que pourra ! », « Pourquoi n’aurais-je pas moi aussi droit au bonheur ?”, « Je n’ai pas nécessairement été très bon sur le coup mais je ferais mieux la prochaine fois.», etc.
À l’inverse des phrases précédentes, celles-ci ne vous destituent pas mais au contraire, vous restaurent votre « pouvoir » : elles reconnaissent la légitimité de votre état du moment sans pour autant l’autoriser à vous immobiliser, ni à diminuer votre perception de votre propre valeur. Au contraire, elles l’utilisent comme un tremplin pour vous propulser vers l’avant.
In fine, permettez-moi de vous révéler l’un des plus grands secrets que j’ai appris au cours des dix dernières années, un secret qui m’a libéré :
Dans la mouvance actuelle de développement personnel, nombreux sont celles et ceux à souscrire à l’idée selon laquelle la confiance en soi se gagnerait essentiellement en pratiquant la pensée positiviste du genre : « Si je me répète inlassablement que je suis capable — que je peux —, je vais finir par y arriver ». C’est entre autre le postulat sur lequel repose la méthode Coué, une méthode d’auto-suggestion célèbre fondée sur des affirmations positivistes de ce genre.
Même si, comme ces personnes, je suis d’accord avec l’idée que le discours que l’on entretient avec soi joue un rôle prépondérant dans notre capacité à développer ou non notre confiance en nous-même (cf. Étape #3), je pense que ce n’est pas le seul facteur.
En effet, comme nous l’avons vu, la confiance en soi est, par définition, une croyance — la croyance que l’on a de posséder les ressources suffisantes pour surmonter une situation donnée. Et comme n’importe quelle croyance, pour que celle-ci se fonde sur une certitude entière et solide — autrement dit, pour avoir foi, foi en soi — encore faut-il qu’il y ait des éléments tangibles pour l’étayer. En clair, pour avoir confiance en soi, il ne faut pas seulement croire que l’on a des ressources, il faut en avoir !
Ces “ressources” sont notamment l’autodiscipline, la résilience, l’expertise et le courage ; des compétences qui, bien évidemment, ne se développent pas toutes seules, comme par magie. Pour les acquérir, il faut “s’entraîner” en se fixant des objectifs réalistes et en faisant tout son possible pour les atteindre ! Chemin faisant, l’on acquiert alors de nouvelles compétences (ou “ressources”), lesquelles vont conforter nos croyances (ou certitudes) quant à nos capacités, ce qui va contribuer du coup à enrichir notre capital confiance.
Sans ce sens sous-jacent d’avoir les compétences qu’il faut, cette “foi en soi” ne peut exister sinon elle repose sur des fondations fragiles qui, à la moindre anicroche, peuvent finir par céder. L’on ne peut jamais totalement se convaincre d’avoir les compétences que l’on n’a pas. La théorie du “Fake it Till You Make It” (= “Feint d’en être capable jusqu’à en être réellement capable”) marche, mais a une durée de vie limitée. Pas de travail sur soi, pas de (vraie) confiance en soi.
La confiance en soi est, aussi, comme nous l’avons vu, indissociable d’une bonne estime de soi. Or, l’une et l’autre de ces qualités ne se développe pas de la même manière. Une bonne estime de soi se gagne lorsque la vie que nous menons et que les décisions que nous prenons, petites comme majeures, sont en phase avec nos principes et nos valeurs. Gagner confiance en soi dépend donc aussi, indirectement, de notre intégrité, c’est-à-dire de notre capacité à être et rester conforme à ce que nous sommes.
Découvrez une formule magique pour gagner INSTANTANÉMENT confiance en vous !
À cet effet, il est une locution que je me répète très souvent lorsque je dois entreprendre des choses qui m’effraient : « Et alors ?! » (NDA. j’utilise plus souvent le pendant anglophone de cette expression — “So what?!” — car étrangement, il me percute mieux).
— Il/elle ne va plus me parler si je ne fais plus ce qu’il ou elle veut/me dit … et alors ?!
— Il/elle ne cesse de se moquer de moi … et alors ?!
— Il/elle risque de se vexer … et alors ?!
— J’ai l’air ridicule là-dedans … et alors ?!
Ce « Et alors ?! » est une arme d’une puissance redoutable. Il est une combinaison de mots presque magique pour prendre du recul et se donner les moyens d’agir !
Combien de fois nous interdisons-nous en effet de faire des choses pour des raisons ineptes ou nous en voulons-nous pour des choses tout à fait banales ?
Ce “et alors ?!” est un excellent décanteur mental en cela qu’il nous aide à “réduire le volume” de ce bruit intérieur qui nous parasite.
En nous forçant à remettre en perspective les représentations internes déformées que nous nous faisons des choses, il nous aide également à reprendre l’ascendant sur nous même et à surmonter les sentiments négatifs (peur, frustration, honte, etc.) qui nous paralysent.
Fermez les yeux et imaginez vous sur une scène en train de vous faire applaudir par un public exalté. La salle est entièrement conquise par le discours que vous venez de tenir. Après deux minutes d’applaudissements ininterrompus, le public se lève pour vous ovationner. C’est la standing ovation !
Jouissif, n’est-ce-pas ?
Maintenant, fermez les yeux et imaginez vous sur la même scène, mais en train de bredouiller votre discours. Votre gorge est nouée tandis que des perles de sueur dégoulinent de votre front. Vous avez l’impression que les deux individus assis à la première rangée sont en train de se moquer de vous.
La sensation n’est plus du tout la même, n’est-ce-pas ?
Et pourtant, dans les deux cas, vous n’étiez aucunement sur scène mais bel et bien assis sur votre chaise, à visualiser l’image mentale de vous présentant un discours fictif à une assemblée virtuelle.
Cet exemple, qui s’inspire d’une démonstration célèbre de Descartes, révèle à lui seul le pouvoir de la visualisation :
Si vous êtes capable de ressentir avec presque autant d’intensité sensorielle les évènements que vous avez imaginés que ceux que vous avez vécus, c’est parce que le cerveau n’est pas vraiment capable de faire la différence entre ce qu’il voit et ce qu’il “imagine”. La preuve, ce sont les émotions que vous ressentez lorsque vous regardez un bon film ou que vous lisez un bon roman. Dans les deux cas, vous savez que vous avez affaire à une fiction — donc à une histoire qui n’est pas “réelle” — mais malgré cela, vous éprouvez quand même des émotions comme si vous “viviez” l’histoire du et avec les personnages. Et vous éprouvez ces émotions car ces activités font naître en vous des images évocatrices auxquelles vous vous identifiez et qui génèrent, en vous, des sentiments divers.
Hé bien sachez que ce “cinéma mental” que vous vous jouez, de façon consciente ou inconsciente, exerce une influence profonde sur votre confiance en vous !
Lorsque vous vous fixez sur des images de vous positives et inspirantes, votre cerveau envoie en effet des messagers chimiques à votre système nerveux pour vous prédisposer à leur donner vie. Une structure de votre cerveau chargée d’accroître votre attention — la formation réticulée — est aussitôt activée. Du coup, vous devenez immédiatement plus sensible aux éléments de votre vie susceptibles de vous aider à concrétiser ces images et moins réceptifs à ceux susceptibles de vous en distraire.
Si vous dire que vous êtes capable est un élément crucial pour gagner confiance en vous, vous voir capable est donc un autre élément crucial de l’équation !
“Fake it ’till you make it” — “Faites (vous) croire que vous le pouvez jusqu’à en être capable”.
Mais ce n’est pas tout …
Car si avoir confiance en soi n’était qu’une question de reprogrammer son esprit, alors toutes les personnes qui utilisent les méthodes d’autosuggestions positivistes, ont lu “Le Secret” et s’imaginent déjà au sommet de l’Olympe déborderaient de confiance en elles. Mais ce n’est pas le cas.
Souvent, ces personnes butent sur un écueil majeur qui les empêche de développer leur confiance en elles : leur état physiologique précaire et débilitant.
L’histoire de Chris Walker est d’ailleurs là pour le prouver.
Sans raisons apparentes, ce blogueur américain vit son humeur et son comportement brusquement changer alors qu’il était en dernière année de lycée : de jeune athlète confiant et sûr de lui, Walker devint soudainement agoraphobe et dépressif au point de songer à maintes reprises au suicide. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir quelques mois plus tard que son changement brutal d’état psychologique était causé par une tumeur au cerveau qui affectait le fonctionnement de sa glande pituitaire !
La glande pituitaire contrôle en effet les sécrétions du système endocrinien, dont celle d’une hormone cruciale pour la confiance en soi : la testostérone. En d’autres termes, Chris Walker avait totalement perdu confiance en lui parce que son corps n’était plus capable de produire normalement de la testostérone !
Après s’être fait retiré sa tumeur et avoir corrigé de nombreux aspects de son hygiène de vie, comme son alimentation, ses taux de testostérone réaugmentèrent rapidement et sa confiance en lui en fit de même. Aujourd’hui, si l’on s’en réfère à son témoignage, Chris Walker semble avoir retrouvé son assurance d’antan, comme en atteste son statut de référence mondiale dans la compréhension du lien entre système endocrinien et état émotionnel.
Ayant vécu une expérience de vie assez similaire, je ne peux que confirmer l’étroitesse et la solidité de ce lien : d’après moi, un état physiologique sain précède à un état psychologique sain. “Men sana en corpore sano” : un esprit sain DANS un corps sain. Le corps sain vient en premier.
Le bloggeur américain, Chris Walker, et son dernier best-seller pour apprendre à maximiser naturellement vos taux de testostérone.
Vous pouvez vous répéter inlassablement que vous êtes le meilleur ou que “tout le monde, il est beau”, si votre corps est par exemple incapable de produire normalement de la sérotonine en raison d’un dysfonctionnement intestinal, vous n’y arriverez pas.
C’est pourquoi, il est FONDAMENTAL de “normaliser” vos fonctions physiologiques en adoptant une hygiène de vie saine si vous voulez gagner confiance ou regagner en vous !
Car finalement, qu’est-ce-que la confiance en soi sinon un état résultant d’une interaction complexe entre nos neurones et nos hormones ?
Ce que je veux dire par là, c’est qu’avant d’être un “état émotionnel” — un ressenti — la confiance en soi est d’abord une “réalité physiologique”. Elle correspond à la libération et synergie qui s’opère dans notre organisme entre une série d’hormones et de messagers chimiques très spécifiques : on se sent confiant parce que des hormones et neurotransmetteurs synthétisés par notre cerveau et notre foie nous font nous sentir confiants ! Et ce “postulat physiologique” prévaut pour toutes les émotions et sentiments que nous ressentons : joie, tristesse, dépression, amour, … Une émotion est avant tout une énergie et l’énergie est de la matière en mouvement.
Cela signifie que votre degré de confiance en vous peut être significativement affecté par l’état de votre système nerveux et de vos hormones.
C’est pourquoi, si vous cherchez à booster votre confiance en vous, vous devez D’ABORD veiller à créer un terrain physiologique propice à son développement : c’est même une condition sine qua non !
Dans le cas contraire, votre “réalité physique” ne cessera de vous rattraper, annihilant tout ou partie des efforts que vous entreprendrez sur le plan mental et spirituel pour gagner confiance en vous. Votre force mentale et vos convictions ne peuvent en effet faire abstraction des lois les plus élémentaires de la physique.
Quatre astuces pour accroître "physiquement" votre confiance en vous !
Astuce #1 : faites la part belle aux protéines dans votre alimentation !
Les protéines sont en effet indispensables à la synthèse de la dopamine car elles sont pourvoyeuses de l’acide aminé tyrosine qui sert de précurseur direct à sa production. La viande rouge et le jaune d’œuf, idéalement bio, favorisent également tout deux l’élévation des taux de testostérone, “l’hormone de la domination” (et donc de la confiance).
Astuce #2 : assurez vous d’un apport en graisses saturées et insaturées suffisant !
Le cholestérol et les graisses saturées que l’on mange contribuent à augmenter les taux de testostérone. Assurez-vous également d’un apport suffisant en acides gras essentiels, que l’on trouve dans l’huile de poisson.
Astuce #3 : faites de la musculation !
Il n’existe aucune activité plus androgène et dopaminergique que la musculation. La muscu’ est en effet l’un des meilleurs moyens d’augmenter naturellement vos taux de T et de dopamine, en particulier si vous vous entraînez avec des charges lourdes. De plus, lorsque vous vous musclez, votre corps change et la vision que vous en avez aussi : vous vous trouvez mieux et vous sentez donc mieux dans votre peau ce qui, du coup, agit positivement sur votre estime de vous-même et votre confiance en vous.
Astuce #4 : assurez vous de ne souffrir d’aucune carences !
Certaines carences micronutritionnelles peuvent entraver la synthèse de la dopamine et de la testostérone. Les carences en magnésium, zinc et vitamine D sont particulièrement concernées ici. C’est pourquoi, assurez-vous de ne souffrir d’aucune insuffisance d’apports en ces micronutriments si vous voulez que votre confiance en vous puisse reposer sur des bases physiologiques solides et pérennes.
Comme nous venons de le voir, la confiance en soi est influencée par une pluralité de facteurs que l’on pourrait qualifier “d’intrinsèques” comme l’état physiologique et les dispositions mentales dans lesquelles nous nous trouvons. Mais ces facteurs ne constituent qu’une partie de l’équation.
Il existe en effet une multiplicité d’autres facteurs — “environnementaux” — qui exercent, eux aussi, un impact profond sur notre faculté à croire en nos chances.
Parmi ces facteurs, on peut entre autre citer la culture dans laquelle nous vivons, notre entourage ainsi que les influences diverses auxquelles nous sommes exposés : tous ces facteurs vont contribuer à enrichir ou à appauvrir notre capital confiance.
Une famille aimante qui nous autorise à être nous-même ; des amis qui nous soutiennent dans le bon comme dans le moins bon ; des mentors qui nous ouvrent la voie et nous inspirent à exprimer notre voix la plus profonde ; … : toutes ces personnes vont contribuer à créer un environnement sécurisant autour de et en nous au sein duquel notre confiance en nous et notre estime de nous-même pourront s’épanouir paisiblement.
À l’opposé, un entourage sur-protecteur qui nous étouffe ou à l’inverse, sur-exigeant qui nous en demande toujours trop ; des parents qui répriment sévèrement l’expression de notre véritable identité ou encore des connaissances toxiques qui nous rabaissent sans cesse ; … : sauf travail majeur sur soi, toutes ces personnes vont concourir à entretenir un climat permanent d’insécurité autour de et en nous qui sera peu propice au développement de notre confiance en nous et de notre estime de nous-même.
De toute évidence, l’on ne peut choisir sa famille et mon propos n’est pas de vous inciter à quitter la vôtre si vous constatez qu’elle exerce une influence négative sur vous (quoique vous puissiez prendre vos distances avec le cas échéant).
Mon propos est plutôt de vous inviter à bien choisir les amis, le travail et les personnes à qui, en dehors du cercle familial, vous allouez votre temps et votre énergie !
Car comme le souligne le célèbre coach en développement personnel, Jim Rohn, gardez en tête que “vous êtes la moyenne des cinq personnes avec lesquelles vous passez le plus de temps”.
En ce sens, si vous passez le plus clair de votre temps avec des personnes qui manquent de confiance en elles et font tout ce qui est en leur pouvoir pour vous “rabaisser”, vous finirez par être vous même “contaminé” par ce sentiment d’incapacité qui les immobilise ; à l’inverse, si vous passez le plus clair de votre temps avec des personnes qui débordent de confiance en elles et vous tirent vers le haut, vous finirez par être vous aussi “transporté” par la foi en elles qui les anime.
Ce qui prévaut pour votre entourage prévaut également pour ce que vous choisissez de lire, d’écouter et de voir.
Car l’information à laquelle vous choisissez de vous exposer influence, elle aussi, fortement votre degré de confiance en vous !
Si vous choisissez par exemple de lire des ouvrages de développement personnel et d’écouter des programmes audio de personnalités inspirantes ou de regarder des films et documentaires de personnalités ayant réussi à accomplir de grandes choses, vous programmerez votre esprit à émuler leur réussite et donc, indirectement, à développer la confiance en vous-même que celle-ci sous-tend.
En revanche, si vous vous exposez à de “l’information-poubelle” qui recycle la peur, suinte le fatalisme et force aux comparaisons malsaines et débilitantes, vous vous condamnerez à reproduire les schémas-types inhibiteurs et sclérosants de ceux dont elle émane.
On vient de le voir : notre environnement exerce une influence profonde sur notre capacité à croire en nos chances.
Mais avant que son influence ne s’exerce, un “double-écran” va d’abord venir analyser et filtrer ses effets sur nos croyances profondes, et ce “double-écran” est composé de notre identité d’un côté, et de notre intégrité de l’autre.
Car pour avoir confiance en soi, il faut d’abord savoir ce que ce “soi” signifie (identité) — autrement dit, savoir qui l’on est mais aussi, qui l’on est pas — et ensuite s’engager à y rester conforme (intégrité) !
Comment pouvez-vous en effet savoir ce que vous “valez” vraiment (estime de soi) si vous ne connaissez ni vos forces, ni vos faiblesses ?
Comment pouvez-vous savoir ce dont vous êtes réellement capable (confiance en soi) si vous ne connaissez ni les ressources physiques, intellectuelles, spirituelles et mentales dont vous disposez, ni les postulats sur lesquels cette croyance se fonde ?
Bien des personnes ne savent pas qui elles sont et c’est la raison pour laquelle elles n’arrivent pas à développer leur confiance en elles. Leur capital confiance ne dispose d’aucune “caution identitaire” sur laquelle asseoir ses bases. Cette méconnaissance de soi est comme une faille béante dans leur système de croyances personnelles par laquelle les “virus” de la peur et du doute s’immiscent, les paralysant insidieusement dans l’inertie, la victimisation et le rejet de la faute sur les autres.
Lorsque l’on sait qui l’on est en revanche, l’on dispose d’une base solide sur laquelle bâtir et développer sa confiance en soi. Parce que l’on sait justement qui l’on est et que l’on connait ses ressources, l’on sait du coup ce dont l’on se sent capable et ce dont l’on se sent moins capable. Par le fait-même, l’on accorde moins d’importance à l’opinion des autres dans la mesure où l’évaluation de nos capacités procède d’un examen introspectif, objectif et lucide, de notre propre personne et non d’une analyse “extérieure” basée sur des conjectures mentales souvent déconnectées de notre Moi profond. Le regard des autres est finalement relégué à sa place — c’est-à-dire au second plan — derrière le regard que nous portons sur nous-même et sur ce que nous savons et nous sentons capable d’accomplir.
Bien entendu, rester fidèle à soi-même ne signifie pas non plus qu’il ne faut pas chercher à grandir et à évoluer positivement.
Comme nous l’avons vu plus haut, la confiance en soi s’acquiert aussi et surtout à travers les expériences que nous vivons et les compétences que nous glanons (↑ efficacité personnelle).
C’est d’ailleurs pour cette raison que des sports comme la musculation sont excellents pour la confiance en soi !
Contrairement aux poncifs, ils le sont non tant pour la transformation physique qu’ils permettent de réaliser que par ce sentiment de progression constant qu’ils nourrissent en nous.
Bien plus que notre image dans le miroir qui change, c’est d’abord parce que nous sentons que grâce à nos efforts et à nos sacrifices, nous progressons chaque jour que notre confiance en nous-même se renforce. Ce dépassement de soi nous amène en fait à réaliser que nos “limites” sont toujours surmontables, pourvu d’y mettre du cœur et les moyens appropriés (efficacité personnelle + estime de soi ↑). Comme dans la parabole de l’Alchimiste de Paulo Coehlo, c’est la quête d’un corps idéal qui la est plus transformationnelle dans l’histoire, bien plus que l’atteinte du résultat de cette quête (= le corps idéal).
Et plus vous le travaillez, plus il se développe et plus il se développe et mieux vous réussissez !
In fine, vous vivez en exploitant 100% de vos capacités et non en vous contentant de vivoter en sous-régime parce que “c’est ce que les autres font”.
Par cette foi nouvelle que vous avez acquis en vos capacités, vous trouvez alors la force mentale de vous affranchir de toutes les pesanteurs qui vous immobilisent. Et c’est ainsi que libéré de votre peur d’être vous-même, votre puissance intérieure peut enfin jaillir pour contribuer à éclaircir ce monde …
Pour un accès complet aux références de l’article, cliquez ici !
Guillot A, et.al. Imagining is Not Doing but Involves Specific Motor Commands: A Review of Experimental Data Related to Motor Inhibition. Front Hum Neurosci. 2012 ; 6 : 247. Epub 5 Sep 2012.
Gruenewald TL, Kemeny ME, Aziz N, Fahey JL. Acute threat to the social self: shame, social self-esteem, and cortisol activity. Psychosom Med. Nov-Déc 2004 ; 66(6) : 915-24.
Guillot A, Collet C. The neurophysiological foundations of mental and motor imagery. Epub Mars 2012.
Ji JL. Emotional mental imagery as simulation of reality : fear and beyond — A tribute to Peter Lang. Behav Ther. Sep 2016 ; 47(5) : 702–719.
Johnson W, Zava D, McCoy N. Overall self-confidence, self-confidence in mathematics, and sex-role stereotyping in relation to salivary free testosterone in university women. Percept Mot Skills. Oct 2000; 91(2) : 391-401.
Liu SY, Wrosch C, Miller GE, Pruessner JC. Self-esteem change and diurnal cortisol secretion in older adulthood. Psychoneuroendocrinology. Mar 2014 ; 41 : 111-20. Epub 22 Déc 2013.
Maggio M, et.al. The interplay between magnesium and testosterone in modulating physical function in men. Int J Endocrinol. 2014 ; 2014 : 525249. Epub 3 Mar 2014.
Pascual-Leone A, et.al. Modulation of muscle responses evoked by transcranial magnetic stimulation during the acquisition of new fine motor skills. J Neurophysiol. Sep 1995 ; 74(3) :1037-45.
Pilz S, et.al. Effect of vitamin D supplementation on testosterone levels in men. Horm Metab Res. Mar 2011 ; 43(3) : 223-5. Epub 10 Déc 2010.
Prasad AS, Mantzoros CS, Beck FW, Hess JW, Brewer GJ. Zinc status and serum testosterone levels of healthy adults. Nutrition. Mai 1996 ; 12(5) : 344-8.
Shiota MN, Neufeld SL, Yeung WH, Moser SE, Perea EF. Feeling good: autonomic nervous system responding in five positive emotions. Emotion. Déc 2011 ; 11(6) : 1368-78.
Slimani M, et.al. Effects of mental imagery on muscular strength in healthy and patient participants: a systematic review. J Sports Sci Med. Sep 2016 ; 15(3) : 434–450. Epub 5 Août 2016.
Steptoe A. Social isolation, loneliness, and all-cause mortality in older men and women. Proc Natl Acad Sci U S A. 9 Avr 2013 ; 110(15) : 5797–5801. Epub 25 Mar 2013.
Zilioli S, Watson NV. Winning isn’t everything : mood and testosterone regulate the cortisol response in competition. PLoS One. 2013 ; 8(1) : e52582. Epub 9 Jan 2013.